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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 11:12

Dans le cadre de manifestations qui ont pris une ampleur considérable dans les milieux estudiantins fin septembre contre  la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel pour Hong Kong (ex-colonie britannique rattachée à la Chine mais qui a gardé un système multipartiste) en 2017, plus de 100 manifestants ont forcé les portes du siège du gouvernement de Hong Kong le 26 septembre au  soir, lors d'un rassemblement d'étudiants. Le mouvement, dénommé "Occupy center" s'est enraciné à divers endroits de la ville, et certains médias commencent à parler d'une "Révolution des parapluies".

 

Selon le journaliste Peter Lee "Occupy Central est un programme soigneusement planifié de désobéissance civile, d'escalade, et de provocation destinée à provoquer une crise politique qui polarisera l'opinion", notamment l'organisation d'un référendum illégal pour dépouiller de son pouvoir le comité désigné pour arrêter la liste des candidats.

 

Tony Cartalucci, du site Land Destroyer, remarque que les leaders du mouvement Martin Lee et Anson Chan étaient intervenus en avril dernier devant le National Endowment for Democracy (organe gouvenemental d'ingérence étatsunien) dans le cadre d'un exposé intitulé "Pourquoi la démocratie à Hong Kong compte" dans lequel il insistait sur l'utilité de l'ile de Hong Kong pour "contaminer" (infect) la Chine continentale avec les moeurs capitalistes occidentales. Le scénario de la "révolution des parapluies" était déjà présenté dans cette intervention.

 

 

 

Des oligarques sont entrés en scène comme le magnat de la distribution textile et de la presse Jimmy Lai (vidéo ci dessous) qui a versé 10 millions de dollars de Hong Kong au mouvement pro-démocratie en un an. Comme le note encore Peter Lee dans Asia Times "Si vous voulez comprendre ce qui se passe à Hong Kong, vous ne pouvez pas vous focaliser uniquement sur ​​la beauté de la démocratie et le côté adorable des étudiants. Le mouvement de la démocratie est également inséré dans une matrice d'argent, de subterfuge, de compromis, de subornation, de propagande et de manipulation".

 

 

   

Le Quotidien du Peuple, organe du PC chinois, insiste sur le fait qu'il n'y a pas de démocratie sans respect des lois, accuse Occupy Central de vouloir semer le chaos et dénonce les déclarations du Département d'Etat américain favorables aux manifestants. La principale préoccupation du gouvernement de Pékin est l'effet domino sur Taiwan, le Tibet, et le Xinjiang (où une centaine de personnes ont été interpelées pour apologie du djihad sur Internet) . Il a autorisé le secrétaire exécutif de Hong Kong à rencontrer des représentants des étudiants, dans le but de réfléchir à une éventuelle réforme du processus de nomination des candidats de 2017.

 

En plein milieu des négociations, le très anti-communiste journaliste australien John Garnaut a révélé que le chef de l'exécutif de Hong Kong CY Leung a reçu sans les déclarer 7 millions de dollars d'une société australienne pendant la campagne électorale, un moyen de pression bien utile sur l'intéressé. Au même moment le très pro-démocrate membre du conseil de Hong Kong Alan Leong laissait entendre que Pékin allait faire des révélations financières sur CY Leung... ce qui était une manière par anticipation de créer de la suspicion entre le gouverneur de de Hong Kong et ses alliés du régime chinois... Peter Lee (toujours lui) émet l'hypothèse que les médias occidentaux eux-mêmes cherchent à provoquer une révolution à Hong Kong, afin de justifier la forte présence de leurs reporters sur place, alors que le mouvement estudiantin serait, lui, instrumentalisé par des intérêts financiers qui ne recherchent qu'une organisation des élections de 2017 avantageuse pour eux, mais pas de changement substantiel sur l'île. Lee fait aussi remarquer que le magnat de la presse Jimmy Lai a organisé récemment une réunion censée être ultra-secrète avec Shih Ming-Teh (une sorte de Lech Walesa taïwanais qui aurait conseillé à Lai de mettre les étudiants, les jeunes filles et les mères avec des enfants à l'avant-garde des manifestations de rue, afin d'attirer le soutien de la communauté internationale et la presse), et des représentants de Hong Kong parmi lesquels un supporter de manifestants Fan Keqian qui, sur une chaîne de TV à Taiwan aurait accusé Lai d'avoir organisé cette fuite après avoir confisqué tous les portables pendant la réunion, ce qui est un indice complémentaire de la complexité du jeu qui se joue dans le triangle millionnaires de Hong-Kong-Pékin-Taiwan (avec des prolongements aux Etats-Unis et en Australie).

 

Certains observateurs notent qu'à supposer que Pékin parvienne à une solution de compromis, et que le mouvement de Hong Kong ne fasse pas tache d'huile sur le continent, la "révolution des parapluies" a au moins, comme au Xinjiang, l'avantage pour ceux qui veulent affaiblir la Chine d'encourager le chauvinisme et les tendances séparatistes sur l'île.

 

F. Delorca

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 19:17

Les Houtistes, mouvement chiite du Yémen établi dans les régions situées au nord de la capitale, Sanaa, représentent près du tiers de la population yéménite. Dans un pays éminemment tribal où toutes les fratries disposent de leur propre armement, les Houtistes se sont dotés d’une puissante force de guérilla islamiste armée, le mouvement Ansarallah, pour la plus grande malchance du régime à dominante sunnite. Le mois dernier, ses combattants se sont emparés de Sanaa… À Ryad, on grince des dents. La suite ICI

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 23:02

Le 4 Septembre, le Premier ministre géorgien Bidzina Ivanishvili a déclaré que la Géorgie pourrait adhérer à l'Union eurasienne parrainée par la Russie si cela s'avérait bénéfique pour les intérêts du pays. L'influence de l'église orthodoxe, hostile à la protection des minorités sexuelles imposées par l'Union européenne pourrait avoir joué un rôle dans cette prise de distances à l'égard de Bruxelles.

 

Cette déclaration controversée en Géorgie a suivi de 24 h l'annonce par l'Arménie de son adhésion à l'Union douanière. Erevan pour sa part souhaite ainsi se rapprocher de Moscou tout en signant un accord d'association avec Bruxelles (mais sans volet commercial, une première...).

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 22:50

 Le 26 septembre la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a lancé un appel à la communauté internationale en faveur d'une enquête sur des cadavres d'une quarantaine de  personnes « probablement exécutées » qui, depuis juillet 2014, ont été retrouvées dans le lac Rweru à la frontière du Rwanda et du Burundi. A Washington, le département d'Etat américain s'est officiellment ému de ces meurtres. Sa porte-parole, Jen Psaki, a exhorté le Burundi et le Rwanda à enquêter sur les décès.

 

Les cadavres ont été enterrés sans autopsie car le Burundi n'avait pas de structures de conservation des corps. Les deux pays riverains du lac ont prétendu ne pas avoir de résidents manquants dans leurs registres. Cependant le programme de la BBC Imvo n’invano a estimé que les cadavres venaient du côté rwandais. Certains sites Internet se demandent pourquoi le maire de Bugesera au Rwanda a déclaré qu'aucun résident de la région n'est porté disparu alors par exemple que la famille de Jean Damascent Munyeshyaka, militant écologiste (le vice président de son parti Mr. Andrew Rwisereka Kagwa a été décapité en juillet 2010), est à la recherche de cet activiste porté disparu depuis plusieurs semaines. Des soupçons sérieux pèsent sur la police secrète du président rwandais Paul Kagame.

kagame.jpg

Les meurtres politiques commis par ce régime protégé par les Occidentaux sont sous les projecteurs en ce moment. En août le procès des quatre hommes de mains payés en 2010 pour tuer (ils ont échoué de peu) le général Faustin Kayumba Nyamwasa réfugié en Afrique du Sud, a révélé la responsabilité directe de Kigali dans l'opération. En 1998 un ex ministre de l'intérieur rwandais avait été liquidé dans des conditions similaires au Kenya. Et les disparitions politiques et cas de torture au Rwanda même sont très nombreux.

 

Aux Etats-Unis le président républicain de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants en mars, après des années de complicité passive de son pays, a quand même fini par envoyer une lettre au secrétaire d'État John Kerry pour exprimer son inquiétude pour la sécurité de ceux qui s'expriment contre le régime de Kagame. Mais le Royaume-Uni, qui a accueilli le Rwanda dans le Commonwealth en 2009 continue de subventionner largement cette dictature sanguinaire (The Independent). En France les critiques du gouvernement de Kagame et de son rôle dans le pillage de l'Est du Congo restent largement tabous dans la presse, depuis le génocide de 1994. Malgré l'hostilité de Kagame à l'égard de la France, le président Sarkozy avait opté pour un rapprochement avec lui, mais les relations entre Kagamé et Hollande se sont tendues à nouveau en avril dernier après les déclarations incendiaires de Kagamé contre Paris. Un contingent rwandais se bat néanmoinsaux côtés des Français en Centrafrique et le major-général rwandais Jean-Bosco Kazura dirige la force de maintien de la paix de l'ONU au Mali.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 13:51

La présidente Cristina Fernández de Kirchner a affirmé lors d'une allocution télévisée que les Etats-Unis pourraient conspirer pour la faire renverser et peut-être, même, l’assassiner. Kirchner a déclaré que ses services de sécurité avaient reçu 3 emails de menaces provenant des Etats-Unis.

 

Ses opposants et Hillary Clinton mettent en cause sa santé mentale (The Guardian).

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 11:18

usaaf.jpgPour la première fois de son histoire de 167 ans, le Libéria va recevoir 3000 soldats d'un pays étranger sur son sol, les États-Unis d'Amérique, pour combattre le virus mortel Ebola qui ravage ce pays et le reste de l'Afrique de l'Ouest (2700 morts).

 

Le 16 septembre  le président Obama a déclaré que l'épidémie d'Ebola "n'est pas seulement une menace pour la sécurité régionale, mais c'est une menace potentielle pour la sécurité mondiale." Il a décrit une stratégie en quatre points pour lutter contre la maladie: 1) contrôler l'épidémie; 2) traiter les effets d'entraînement des économies et des collectivités afin de prévenir une catastrophe humanitaire vraiment massive; 3) coordonner une réponse globale plus large; et 4) de toute urgence mettre en place un système de santé publique dans ces pays pour l'avenir, non seulement en Afrique de l'Ouest, mais dans les pays qui n'ont pas beaucoup de ressources en général.


L'US Africa Command (Africom) actuellement basé en Allemagne établira une base régionale intermédiaire  (ISB) afin de faciliter et d'accélérer le transport de l'équipement, des fournitures et du personnel. En 2011 l'actuelle présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, diplômée de Harvard, s'était vue attribuer le prix Nobel de la Paix (avec son amie Leymah Gbowee). Certains affirmaient déjà qu'il s'agissait d'une récompense pour ses bons et loyaux services à l'égard des investisseurs de la Fondation Soros et de la banque Rothschild dans les mines d'or libériennes, et pour sa promesse (déjà) de laisser l'Africom s'établir sur son sol.

 

Cette mesure n'est pas nécessairement bien accueillie par la population, d'autant qu'une grande partie de l'opinion publique libérienne soupçonne les laboratoires pharmaceutiques occidentaux d'avoir eux-même créé le virus Ebola. Le  Liberian Daily Observer, principal quotidien libérien (30 000 exemplaires chaque jour), le 9 septembre accusait en Une le gouvernement américain d’avoir intentionnellement manipulé génétiquement le virus Ebola et du Sida dans des laboratoires de recherche sur le bioterrorisme et proclamait que les Africains ont été délibérément infectés par des programmes de vaccination. L'article du Dr. Broderick a été repris notamment en Guinée, voisine, elle aussi touchée par Ebola.

 

Au Sénégal aussi la méfiance est de mise. Interrogé sur le site sénégalais leral.net, l’homme d’affaires sénégalais Moussa Sow, propriétaire d’hôtels en Guinée, et établi depuis plus de 20 ans dans le pays, qui s’interroge sur une éventuelle implication de l’Occident dans la gestion de cette crise. Il note que l’épidémie frappe tout  particulièrement des pays riches en matières premières très convoitées et que que la propagation du virus provoque le départ des Chinois …

 

Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, saisi en urgence par les Etats-Unis, a adopté le jeudi 18 septembre une résolution unanime pour renforcer et accélérer la mobilisation et l’action de la communauté internationale contre l’épidémie. La résolution 2177, qui a été coparrainée par 131 Etats – un record dans l’histoire du Conseil – qualifie l’épidémie sans précédent qui sévit en Afrique de l’Ouest de « menace pour la paix et la sécurité internationales ». C’est la première fois que le Conseil de sécurité des Nations Unies qualifie une urgence sanitaire et a conséquemment appelé les Etats membres « à fournir une assistance et des ressources d’urgence » aux pays affectés par la maladie : hôpitaux de campagne, médecins et infirmières, capacités logistiques et de transport aérien médicalisé.

 

La résolution demande également aux pays concernés de « lever les restrictions aux déplacements et aux frontières imposées en raison de l’épidémie » et aux compagnies aériennes et maritimes de maintenir leurs liaisons avec les pays affectés. La nouvelle Mission des Nations Unies pour les interventions d'urgence sur Ebola (UNMEER) va s'installer au Ghana. Cuba et la Chine sont aussi très actives dans l'envoi de médecins et les dons.

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 09:14

venez.pngLe 12 septembre, le président du Collège médical de  l'hôpital d'Aragua (Venezuela), Angel Sarmiento, a indiqué que huit personnes sont mortes dans le HCM ces derniers jours par une maladie qui n'a pas encore été déterminée et que l'on appelle pour l'instant "syndrome hémorragique fébrile aigu". Le premier décès à El Limón remonte au 9 septembre à minuit (El Nacional). L'opposition s'est emparée du dossier en dénonçant la recrudescence générale des épidémies au Venezuela (paludisme, chikungunya) qu'elle impute à l'incurie des politiques de santé.

 

En réplique le président Nicolas Maduro dimanche sur la chaîne Noticias 24 horas, a dénoncé : "Une guerre internationale est en cours, camarades et compatriotes, menée par ceux qui veulent mettre le Venezuela à genoux. Une guerre bactériologique, psychologique, une guerre menée par les finances internationales, mais le Venezuela restera ferme, dans sa politique sociale, dans son économie et ses finances". Il a annoncé que des experts internationaux (dont des Cubains) sont arrivés à Caracas afin d'aider le pays dans la lutte contre une attaque bactériologique.

 

Tarek el Aissam, 40 ans, ancien ministre de l'intérieur de Chavez qui a pris la succession de Maduro à la vice présidence du Parti socialiste unifié du Venezuela,est le gouverneur de la région d'Aragua, ce qui accrédite l'hypothèse d'un ciblage politique.

 

Le gouvernement du Venezuela dénonce aussi depuis plusieurs mois l'existence d'une "guerre économique" à l'origine de l'inflation dans le pays, sur le modèle de celle qui était venue à bout du gouvernement Allende au Chili en 1973.

 

Plus récemment, le président Maduro a aussi signalé l'existence de ce qu'il a appelé une "guerre psychologique" : vagues de rumeurs et de fausses informations, graphiques truqués diffusés par les réseaux sociaux au sujet de maladies infectieuses (y compris l'Ebola) à l'hôpital central de Maracay etc.

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 19:15

ukraineUne interview de Frédéric Delorca sur la situation ukrainienne sera diffusée sur BBC Afrique ici demain matin.

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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 14:27

b52.jpgL'Observatoire syrien pour les droits de l'homme a indiqué vendredi que EEIL (Etat islamique en Irak et au Levant) et d'autres factions rebelles importants , y compris à la fois des mouvements islamistes et «modérés» (appellation conventionnelle des islamistes non liés à EEIL ou à Al Qaida en Irak et en Syrie), ont signé un pacte de non-agression mutuelle dans une banlieue de Damas.

 

Dans The Independent avant-hier Patrick Cockburn explique pourquoi les sunnites irakiens vont faire bloc avec EEIL, que pourtant ils n'aiment pas, simplement par peur de la brutalité du gouvernement à dominante chiite de Bagdad et du gouvernement d'Assad en Syrie et des milices qu'ils emploient. La seule solution, note Cockburn, aurait été qu'Assad puisse négocier avec les sunnites "modérés" pour éviter qu'ils ne fassent bloc avec EEIL. Le problème est que Washington a dynamité ces négociations à Genève en plaçant le départ d'Assad comme préalable.

obama

Aujourd'hui Washington ne pourrait qu'empêcher de prendre Irbil au Kurdistan, Bagdad, ou encore Hama ou Alep (du côté syrien). Mais selon Cockburn, les forces gouvernementales au sol sont incapables de prendre réellement des villes sunnites compte tenu du ralliement des "modérés" à EEIL. Seul un processus politique ralliant durablement les sunnites "modérés" aux gouvernements de Damas et de Bagdad pourrait isoler EEIL.

 

Un mail reçu par Cockburn le 11 septembre à propos du bombardement gouvernemental de Moussoul explique pourquoi les sunnites vont continuer de rejoindre massivement EEIL.

 

"Le bombardement a été effectué par le gouvernement. Les frappes aériennes ont porté sur les quartiers entièrement habités par des civils. Peut-être voulaient-ils cibler deux bases d'EEIL. Mais aucun bombardement n'a trouvé sa cible. Une cible a été une maison reliée à une église où des hommes d'EEIL vivent. Elle est à côté du générateur du quartier et environ à 200-300 mètres de notre maison.

 

Le bombardement a touché des civils uniquement et démoli le générateur. Maintenant, nous n'avons plus d'électricité depuis hier soir et je vous écris avec un dispositif portable dans la maison de ma sœur, qui est vide.

 

Le bombardement du gouvernement n'a frappé aucun  des hommes d'EIIL. Mais maintenant, je viens d'entendre un parent qui est venu nous rendre visite pour voir comment nous allions après le bombardement de cette  terrible nuit. Il dit qu'à cause de ce bombardement, les jeunes rejoignent EEIL par dizaines voire par centaines, car cela augmente la haine envers le gouvernement, qui ne se soucie pas de nous qui nous tue et nous cible en tant que sunnites.

 

Les forces gouvernementales sont allées à Amerli, un village chiite, entouré par des dizaines de villages sunnites, bien qu'Amerli n'ait jamais été pris par EEIL. Les milices gouvernementales ont attaqué les villages sunnites voisins, tuant des centaines de gens, avec l'aide des frappes aériennes américaines."

 

En France JL Mélenchon, et Dominique de Villepin  se sont prononcés contre la participation de la France à une coalition derrière les Etats-Unis en Irak. Pierre Laurent du PCF et Valérie Pécresse de l'UMP entre autres ont demandé qu'une résolution de l'ONU à titre préalable valide l'ingérence. 

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 03:39

Evangéliste, écologiste fervente mais aussi adepte d'une politique économique  néolibérale  et censeur de l'actuel processus d'intégration régionale (Unasur), l'ex-ministre Marina Silva, une amazonienne descendante de Noirs et d'Indiens, candidate du "Parti socialiste du Brésil" (après la mort accidentelle du précédent candidat de ce parti le 13 août dernier, mais Marina Silva, elle, se dit "apolitique") vient perturber pour les élections présidentielles du 5 octobre le jeu politique entre le parti des travailleurs (PT) et sa candidate, la présidente sortante Dilma Rousseff et.le Parti social-démocrate (PSDB), de droite, dont le candidat est facilement identifiable aux échecs  du gouvernement de Fernando Henrique Cardoso dans les années 2000.

 

En 2012 le gouvernement britannique a invité Silva à être l'un des huit porteurs de la torche lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, ce qui avait souligné ses liens avec la monarchie britannique (rappelons qu'en juillet 2014 la banque de Santander, filiale du groupe du baron anglais Rothschild avait émis à l'intention de ses adhérants un bulletin hostile à la réélection de Dilma Rousseff). Lors de la présidentielle de 2010 le président de l'ONG de protection de la nature World Wildlife Fund-Brésil (WWF Brésil) Alvaro de Souza était devenu président du Comité des finances de campagne de Silva. En échange Silva, ministre de l'écologie, a accordé de nombreuses zones à gérer au WWF. Le WWF est contrôlé par le mari de la reine d'Angleterre.


Les sondages d'opinion jusqu'à présent indiquent que Dilma Rousseff a sa principale base de soutien parmi les plus humbles qui vivent avec jusqu'à deux fois le salaire minimum (1 448 reais, d'environ 650 $), un groupe qui représente 40 % de l'électorat brésilien. Parmi ceux qui gagnent entre 3 et 5 salaires minimum (la «nouvelle classe moyenne») les soutiens sont divisés à parts égales entre les deux candidates, tandis que Marina Silva s'impose parmi ceux qui gagnent plus de 5 fois le salaire minimum (El Economista). Sa percée dans les sondages était mise à l'honneur Wall Street Journal le 26 août.

 

 

Le Brésil, membre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est un pivot de l'unification de l'Amérique du Sud. Il a mené des batailles récemment contre l'espionnage américain, contre la tutelle des Etats-Unis sur le Net, mais aussi contre le colonialisme français au Mali. La victoire de Silva impliquerait la sortie immédiate du pays des BRICS.

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