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31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 18:23

Les deux grandes puissances qui en ce moment se font face sur l'échiquier planétaire, les Etats-Unis et la Chine doivent affronter en ce moment une agitation populaire grandissante, l'une à Minneapolis, l'autre à Hong-Kong. Concernant Hong-Kong, voici une version des faits peu connue du grand public que mettait en avant l'an dernier le journaliste Dan Cohen pour TheGrayZone. En 2019 les manifestations ont apparemment commencé en opposition à un amendement proposé à la convention d'extradition entre Hong Kong, Taïwan, la Chine continentale et Macao, qui aurait permis aux autorités taïwanaises de poursuivre un homme de Hong Kong pour meurtre de sa petite amie enceinte.

Des réseaux hautement organisés de manifestants anti-Chine se sont rapidement mobilisés contre la convention, obligeant l'administratrice générale de Hong Kong, Carrie Lam, à retirer le projet de loi. 

Mais les manifestations se sont poursuivies même après que la loi sur l'extradition a été retirée de la table - et ces manifestations ont dégénéré en scènes violentes. Des centaines d'émeutiers masqués ont occupé l'aéroport de Hong Kong, forçant l'annulation des vols entrants tout en harcelant les voyageurs et en agressant violemment les journalistes et la police . Derrière des porte-parole télégéniques se trouvaient des éléments plus extrêmes tels que le Parti national de Hong Kong de «reprendre Hong Kong» aux continentaux chinois qu'ils représentent comme une horde de sauterelles. Une image qui vient du Apple Daily qui en 2012 appelait à l'arrêt de «l'invasion illimitée de Hong Kong par des femmes enceintes du continent ».

Les manifestants ont même adopté l'un des symboles les plus largement reconnus de l'alt-right, arborant des images de Pepe la grenouille dans leurs slogans protestataires. Parmi les influenceurs principaux figurait le "Rupert Murdoch d'Asie", Jimmy Lai. Lai, patron de la marque Giordano et du Apple Daily (entre autres), fanatique du néo-libéralisme de Melton Friedman, a assis son pouvoir en investissant des millions de dollars dans la manifestation de 2014 Occupy Central, connue sous le nom de Mouvement des parapluies. Bien que les médias occidentaux aient décrit les manifestants de Hong Kong comme la voix de tout un peuple aspirant à la liberté, l'île est profondément divisée. En août dernier, un groupe de manifestants s'est mobilisé devant la maison de Jimmy Lai,  dénonçant son allégeance aux néo-conservateurs américains. Des millions de dollars ont afflué des tenues de changement de régime des États-Unis comme le National Endowment for Democracy (NED) dans la société civile. 

Lai n'a cessé d'exploiter sans vergogne le désarroi des jeunes de Hong-Kong devant la délocalisation massive de leurs industrie vers la Chine continentale où les salaires sont plus bas. Il a aussi largement arrosé les partis politiques locaux. Des courriels fuités ont révélé que Lai a versé plus de 1,2 million de dollars aux sécessionnistes, dont 637 000 USD au Parti démocrate et 382 000 USD au Parti civique. Lai a également donné 115 000 $ US à la Hong Kong Civic Education Foundation et au Hong Kong Democratic Development Network, tous deux cofondés par le révérend Chu Yiu-ming. Il a été reçu par par le champion de l'ingérence de l'administration Trump John Bolton en juillet 2019.

Une partie des manifestants est aussi liée à l'Alt Right (droite alternative) américaine. 

Le fondateur de Patriot Prayer, Joey Gibson, a participé en 2019  à une manifestation anti-extradition à Hong Kong, diffusant l'événement en direct à ses dizaines de milliers de followers. Un mois plus tôt, Gibson a été aperçu brutalisant des militants antifa aux côtés de rangs de fascistes armés de clubs. À Hong Kong, il s'est émerveillé de la foule. 

"Ils aiment notre drapeau ici plus qu’en Amérique!" S'est exclamé Gibson alors que les marcheurs passaient, lui montrant un signe de pouce levé pendant qu'il faisait signe aux Stars and Stripes.

D'autres sont plus liés aux démocrates américains comme Lee qui a commencé à collaborer avec Lai lors des manifestations de 1989 sur la place Tiananmen. Récipiendaire du «Democracy Award» du National Endowment for Democracy, financé par le gouvernement américain en 1997, Lee est le président fondateur du Parti démocrate de Hong Kong, désormais considéré comme faisant partie de la vieille garde du camp pro-américain. Il a été reçu par le secrétaire d'Etat de Trump en 2019. Des figures plus jeunes comme Joshua Wong  ont reçu le soutien ouvert du consulat général des Etats-Unis. Récompensé par la Freedom House à Wsahington en 2015, quelques jours seulement après l'élection de Trump à la présidence en novembre 2016, il était de retour à Washington pour demander plus de soutien américain. Wong a ensuite été embauché dans un réseau d'institutions américaines d'élite, notamment le groupe de réflexion de droite Heritage Foundation et les salles de rédaction du New York Times et du Financial Times . Il a aussi fréquenté Rubio, Cotton, Pelosi et le sénateur Ben Sasse . 

Un manifestant a expliqué au New York Times comment le mouvement avait tenté d'adopter une stratégie appelée «théorie de la violence marginale»: en utilisant la «force légère» pour inciter les services de sécurité à attaquer les manifestants, les manifestants visaient à éloigner la sympathie internationale de l'État. Des techniques qui ont aussi fait leurs preuves au Nicaragua et au Venezuela. Puis il y a eu une montée en puissance de la violence avec usage de cocktails molotovs, attaques de véhicules etc.

Les manifestations ont disparu avec l'épidémie de coronavirus, mais en février le magnat Jimmy Lai ainsi que Lee Cheuk Yan et Yeung Sum ont été arrêtés pour leur participation à une manifestation illégale en 2019 et pour avoir tenté d'intimider un journaliste en 2018, ce qui a relancé le mouvement protestataire. Dans China Daily le 11 mai le professeur Tony Kwok mettait pourtant en avant le caractère assez léger de la répression judiciaire. Plus de 8 000 personnes ont été arrêtées, mais seulement 1 365 ont été inculpées et seulement 87 ont été condamnées. Dans les rares cas de poursuites, les juges cléments leur accordent une caution minimale dans la plupart des cas. Il relevait que beaucoup de "chemises noires" qui avaient participé à un assaut contre l'assemblée législative de Hong-Kong s'étaient réfugiés à Taiwan et aux Etats-Unis.

Le 28 mai dernier près de 3000 députés de l'Assemblée nationale populaire (ANP) ont adopté une motion qui donne mandat au Comité permanent de l'ANP pour rédiger un projet de loi qui sera incorporé dans la mini-constitution de HongKong, contournant ainsi le vote du Conseil législatif local. Cette loi devra «empêcher, stopper et réprimer toute action qui menace gravement la sécurité nationale, comme le séparatisme, la subversion, la préparation ou la commission d'activités terroristes, ainsi que les activités de forces étrangères qui constituent une ingérence dans les affaires» de Hong Kong, selon le projet qui avait été soumis à l'ANP. Les Etats-Unis en représailles en représailles ont retiré à Hong Kong le statut commercial préférentiel dont il bénéficie de la part de Washington.

Washington n'est pas seule à jouer la carte de l'ingérence. L'ancienne puissance coloniale est aussi de retour. Le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic  Laab a fait savoir le 21 mai, que "si la Chine donne suite à cette législation sur la sécurité nationale ... Londres donnera aux personnes qui détiennent des passeports BNO (passeports nationaux britanniques d'outre-mer) le droit de venir au Royaume-Uni". Greenville Cross, ancien procureur général de Hong Kong, en mars dernier avait dénoncé parmi les éléments dernier parmi les éléments d'ingérence britannique une enquête sur la répression produite par un Groupe parlementaire multipartite sur Hong Kong présenté par la députée du Parti vert du Royaume-Uni, Natalie Bennett, qui était en fait financée par les mouvements sécessionnistes.

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 11:12

Dans le cadre de manifestations qui ont pris une ampleur considérable dans les milieux estudiantins fin septembre contre  la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel pour Hong Kong (ex-colonie britannique rattachée à la Chine mais qui a gardé un système multipartiste) en 2017, plus de 100 manifestants ont forcé les portes du siège du gouvernement de Hong Kong le 26 septembre au  soir, lors d'un rassemblement d'étudiants. Le mouvement, dénommé "Occupy center" s'est enraciné à divers endroits de la ville, et certains médias commencent à parler d'une "Révolution des parapluies".

 

Selon le journaliste Peter Lee "Occupy Central est un programme soigneusement planifié de désobéissance civile, d'escalade, et de provocation destinée à provoquer une crise politique qui polarisera l'opinion", notamment l'organisation d'un référendum illégal pour dépouiller de son pouvoir le comité désigné pour arrêter la liste des candidats.

 

Tony Cartalucci, du site Land Destroyer, remarque que les leaders du mouvement Martin Lee et Anson Chan étaient intervenus en avril dernier devant le National Endowment for Democracy (organe gouvenemental d'ingérence étatsunien) dans le cadre d'un exposé intitulé "Pourquoi la démocratie à Hong Kong compte" dans lequel il insistait sur l'utilité de l'ile de Hong Kong pour "contaminer" (infect) la Chine continentale avec les moeurs capitalistes occidentales. Le scénario de la "révolution des parapluies" était déjà présenté dans cette intervention.

 

 

 

Des oligarques sont entrés en scène comme le magnat de la distribution textile et de la presse Jimmy Lai (vidéo ci dessous) qui a versé 10 millions de dollars de Hong Kong au mouvement pro-démocratie en un an. Comme le note encore Peter Lee dans Asia Times "Si vous voulez comprendre ce qui se passe à Hong Kong, vous ne pouvez pas vous focaliser uniquement sur ​​la beauté de la démocratie et le côté adorable des étudiants. Le mouvement de la démocratie est également inséré dans une matrice d'argent, de subterfuge, de compromis, de subornation, de propagande et de manipulation".

 

 

   

Le Quotidien du Peuple, organe du PC chinois, insiste sur le fait qu'il n'y a pas de démocratie sans respect des lois, accuse Occupy Central de vouloir semer le chaos et dénonce les déclarations du Département d'Etat américain favorables aux manifestants. La principale préoccupation du gouvernement de Pékin est l'effet domino sur Taiwan, le Tibet, et le Xinjiang (où une centaine de personnes ont été interpelées pour apologie du djihad sur Internet) . Il a autorisé le secrétaire exécutif de Hong Kong à rencontrer des représentants des étudiants, dans le but de réfléchir à une éventuelle réforme du processus de nomination des candidats de 2017.

 

En plein milieu des négociations, le très anti-communiste journaliste australien John Garnaut a révélé que le chef de l'exécutif de Hong Kong CY Leung a reçu sans les déclarer 7 millions de dollars d'une société australienne pendant la campagne électorale, un moyen de pression bien utile sur l'intéressé. Au même moment le très pro-démocrate membre du conseil de Hong Kong Alan Leong laissait entendre que Pékin allait faire des révélations financières sur CY Leung... ce qui était une manière par anticipation de créer de la suspicion entre le gouverneur de de Hong Kong et ses alliés du régime chinois... Peter Lee (toujours lui) émet l'hypothèse que les médias occidentaux eux-mêmes cherchent à provoquer une révolution à Hong Kong, afin de justifier la forte présence de leurs reporters sur place, alors que le mouvement estudiantin serait, lui, instrumentalisé par des intérêts financiers qui ne recherchent qu'une organisation des élections de 2017 avantageuse pour eux, mais pas de changement substantiel sur l'île. Lee fait aussi remarquer que le magnat de la presse Jimmy Lai a organisé récemment une réunion censée être ultra-secrète avec Shih Ming-Teh (une sorte de Lech Walesa taïwanais qui aurait conseillé à Lai de mettre les étudiants, les jeunes filles et les mères avec des enfants à l'avant-garde des manifestations de rue, afin d'attirer le soutien de la communauté internationale et la presse), et des représentants de Hong Kong parmi lesquels un supporter de manifestants Fan Keqian qui, sur une chaîne de TV à Taiwan aurait accusé Lai d'avoir organisé cette fuite après avoir confisqué tous les portables pendant la réunion, ce qui est un indice complémentaire de la complexité du jeu qui se joue dans le triangle millionnaires de Hong-Kong-Pékin-Taiwan (avec des prolongements aux Etats-Unis et en Australie).

 

Certains observateurs notent qu'à supposer que Pékin parvienne à une solution de compromis, et que le mouvement de Hong Kong ne fasse pas tache d'huile sur le continent, la "révolution des parapluies" a au moins, comme au Xinjiang, l'avantage pour ceux qui veulent affaiblir la Chine d'encourager le chauvinisme et les tendances séparatistes sur l'île.

 

F. Delorca

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 20:30

b52.jpgDe retour de Corée du Sud, les 26 et 27 avril, avant de s'envoler pour les Philippines, Barack Obama déployait une offensive de charme en Malaisie.

 

Ce pays, qui avait donné quelques signes de rébellion au début des années 2000 sous l'autorité du premier ministre Mahathir Mohamad, s'est ajouté officiellement à la liste des «alliés» des États-Unis en Asie. Les Etats-Unis veulent inclure Kuala Lumpur dans leur accord de partenariat transpacifique (TPPA), un accord qui non seulement imposerait la suppression des tarifs douaniers, mais donnerait aussi de plus grands pouvoirs aux multinationales en Malaisie dans des domaines comme la tarification des prix des médicaments ou la propagation du tabagisme.

 

Comme cadeau d'accueil au président Obama, le premier ministre malaisien a promis de renforcer la coopération bilatérale dans le lutte contre le terrorisme, contre la prolifération des armes de destruction massive (ADM) des informations, et tous les aspects qui ont à voir avec la violence et la criminalité. Certains redoutent qu'au bout du compte cela aboutisse à la construction d'une base américaine en Malaisie. Celle-ci est cruciale pour le contrôle du détroit de Malacca par lequel transite une bonne partie du commerce extérieur de la Chine avec laquelle Kuala Lumpur a jusqu'ici maintenu de bonnes relations, malgré des frictions récentes liées à la disparition de l'avion de ligne MH370.

 

Aux Philippines, Obama a obtenu la signature (contre l'avis de la population locale) d'un «Accord de coopération de défense renforcée» (EDCA) pour dix ans qualifié par le professeur Tiglao Rigoberto de "mauvaise copie des traités bulgares et roumains". Ce traité transformera la base phippine de Subic Bay en «site d'opérations avancées" (FOS), moins onéreux, parfois baptisé "nénuphar" dans ses équivalents est-européens, car il offrirait un accès périodique à des fins de formation, tout en constituant des installations« extensibles» avec des équipements pré-positionnés. L'accord a été signé sans l'approbation du Sénat philippin, le président Aquino ayant fait croire qu'il s'agit d'une prorogation de l'accord de 1998. Ce mépris pour la constitution philippine tranche avec le scrupule que les Russes mettent à respecter les constitutions du Nicaragua et du Venezuela dans leur tentative pour y installer des bases (voir notre article ici). Dès fin avril l'armée américaine lançait aux Philippines un exercice "Balikatan 2014" officiellement destiné à apporter à la population des soins médicaux, dentaires et vétérinaires, mais dénoncé par le Parti communiste des Philippines comme une opération de mise sous contrôle de la paysannerie philippine (elle mobilise 3 000 soldats américains).

 

Au préalable Barack Obama s'était employé à réduire les inimitiés entre le Japon et la Corée du Sud, en tentant d'unir  leurs vues contre l'ennemi commun nord-coréen et chinois. Comme l'a résumé Jeffrey A. Bader, conseiller principal de la Chine au Conseil de sécurité nationale jusqu'en 2011, a déclaré:« Le message d'Obama pour la Chine est : Ne pensez pas que ce Poutine fait dans l'Est de l'Ukraine est si brillant que vous devriez vous en inspirer. Ne pensez pas que c'est un modèle qui pourrait fonctionner pour vous." La Corée du Nord a symboliquement répliqué en lançant deux missiles de moyenne portée Rodong le 25 mars à 2h35 du matin au moment précis où le premier ministre Shinzo Abe et la présidente sud-coréenne Park Geun-hye  se réunissaient à l'invitation du président américain,. Le comité nord coréen pour la réunification pacifique de la Corée, selon l'Agence de presse centrale coréenne (KCNA) a qualifié la chef de l'exécutif sud-coréen de "prostituée" dont Barack Obama serait le "maquereau", et l'a décrite comme une "petite fille mesquine et immature qui supplie les gangsters de tabasser quelqu'un qu'elle n'aime pas". Selon l'analyste Alexandre Vorontsov dans le péninsulte la stratégie du cordon sanitaire et du renforcement militaire reste la seule réponse apportée par les Occidentaux et leurs alliés aux offres de dialogue de Pyongyang.

 

La France de François Hollande et Laurent Fabius emboite le pas de la politique belliciste étatsunienne en Asie. Le 5 mai, le premier ministre japonais Shinzo Abe, l'homme qui a rompu le tabou qui interdisait à une premier ministre en exercice de se rendre au sanctuaire Yasukuni (un cimetière militaire où reposent notamment 14 Japonais jugés coupables de crimes de guerre par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale), était reçu à Paris en vue d'accroître la coopération militaire entre les deux pays.

 

F. Delorca

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 14:53

destrLe 9 mars, des gardes-côtes chinois ont empêché deux bateaux civils philippins d'aller approvisionner des militaires de ce pays stationnés sur le récif du "second Thomas" (Ayungin / Ren'ai) à 105 miles nautiques des côtes philippines (stratégique pour l'accès au mont sous marin de Reed, près des îles Spartly riches en hydrocarbures), de sorte que les Philippines ont dû parachuter par avion des vivres à leurs soldats. En 1999, les Philippins avaient délibérément fait échouer sur ce banc de corail inhabité sur lequel Pékin revendique une souveraineté (comme sur l'ensemble des îles de la mer de Chine méridionale mais un doute sérieux existe concernant les Spartly où Tomas Cloma créa un Etat indépendant vendu au dictateur Marcos dans les années 1970 pour un peso) un vieux navire americain (le Sierra Madre) de la seconde guerre mondiale, et Manille en a profité pour y installer une dizaine de marins, lesquels se sont ensuite employés à restaurer le navire qui commençait à rouiller. La Chine accuse les Philippines d'avoir trahi leur promesse de 1999 de démanteler ce vieux navire tandis que Manille, elle, soupçonne Pékin de préparer une annexion du banc de sable comme elle l'a fait subrepticement au printemps 2012 avec le récif de Scarborough.

 

Dès le 13 mars, le porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki s'est ingéré dans le conflit en déclarant que Washington était "ennuyé" (troubled) par l'initiative chinoise. "C'est un acte de provocation qui augmente la tension" a-t-il ajouté. Officiellement Washington n'a pas de position juridique sur le tracé de la frontière maritime entre la Chine et les Philippines mais prétend défendre son allié philippin en vertu des accords de défense signés avec lui.

 

Déjà l'administration Obama avait soutenu, avec le Vietnam, l'Union européenne et le Japon, une action de Manille devant le tribunal d'arbitrage des Nations Unie sur la convention du droit de la mer (UNCLOS), et le secrétaire à la défense Chuck Hagel en mai dernier n'avait pas fait mystère dans le cadre du dialogue de Shangri-La à Singapour de son intention de soutenir l'armée philippine dans son effort pour étendre son contrôle sur le domaine maritime. Il n'a cependant pas précisé si cela impliquait une action automatique de l'armée américaine si la marine chinoise intervenait. En 2012 lors des tension sautour durécif de Scarborough, le gouvernement américain avait envoyé un porte-avion dans la zone à titre d'avertissement lancé à Pékin.

 

Tout comme autour du récif de Scarborough, les Chinois ont montré, face au Japon, à propos des îles Senkaku/Diaoyu Islands que les menaces américaines ne les impressionnaient pas. Du coup, l'administration Obama a durci le ton par rapport à 2012, spécifiant notamment en février qu'elle s'opposerait à la création d'une zone d'identification de défense aérienne (ADIZ) par les Chinois en mer de Chine méridionale. Cette nouvelle donne a conduit le gouvernement philippin, qui avait expulsé le QG de la 7ème flotte américaine de la baie de Subic en 1992, d'accorder de nouvelles facilités de mouillage à la marine américaine à Manille, Clark, Palawan, Cebu, Nueva Ecija,et La Union.

 

Aujourd'hui la Chine a fait savoir son mécontentement devant l'action lancée par Manille devant le tribunal d'arbitrage de La Haye qu'elle estime contraire à la Déclaration sur le Code de conduite en mer de Chine méridionale signée entre la Chine et les pays de l'ASEAN en 2002 qui privilégiait le dialogue bilatéral direct pour la résolution des conflits. Pour Pékin, les manoeuvres des alliés des Etats-Unis autour des récifs inhabités, violent la ligne à neuf traits ou ligne en U qui depuis l'époque du gouvernement du Kuomintang (en décembre 1947) délimite les frontières de la Chine en mer de Chine méridionale.

 

F. Delorca

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 08:19

coree.jpgDepuis que Mme Park Geun-hye, fille de l’ancien président dictateur Park Chung-hee, a pris les rênes du pays, au printemps 2013, la Corée du Sud est sur la pente de l'autoritarisme. Le 16 septembre dernier un homme qui voulait regagner la Corée du Nord a été abattu par les militaires. La présidente a mobilisé le National intelligence service,le ministère des anciens combattants et le ministère de la défense pour diffuser de la désinformation sur ses adversaires politiques. La presse est muselée. En 2012 l'ancien député Jeong Bong-jua été condamné à un an de prison pour diffamation dans le cadre de son émission satirique « Naneun Ggomsuda ». Le journaliste Choi Sung-Jin a été condamné pour un compte rendu d'enregistrement de conversation, en fait pour son enquête sur le financement de la campagne électorale de la présidente dans le cadre de son travail pour le journal de centre-gauche The Hankyoreh. Le principal syndicat d’enseignants a été interdit en octobre dernier tout comme précédemment le syndicat national des fonctionnaires.  Lee Seok-ki président du Parti Progressiste Unifié a été jeté en prison pour "complot et instigation en vue de fomenter une rébellion" parce qu'un des membres de son parti en mai 2013 a appelé à la lutte armée après avoir évoqué le massacre de 100 000 militants de gauche au début de la guerre de Corée e 1950 (massacre de la ligue de Bodo). Une pétition de soutien est enligne ici.

 

hollande-copie-1Le 2 novembre 2013 des manifestants sud-coréens ont manifesté place du Trocadéro à Paris contre la venue de  Park Geun-hye en France. Hommage d'un impérialiste à une autre impérialiste, François Hollande plutôt que de dénoncer les dangers que son homologue des dangers qu'elle faisait planer sur la démocratie sud-coréenne a parlé de contrats commerciaux, coopération militaire (la Corée étant sur une pente ascendante d'armement depuis longtemps) et "a salué l’engagement et la contribution coréenne lors de la conférence des donateurs pour le développement du Mali qui s’est tenue à Bruxelles, le 15 mai dernier, ainsi que son action en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient et en l’Afrique, en particulier le soutien aux réfugiés libyens et syriens." (Elysée).

 

Le durcissement de la Corée du Sud intervient à l'heure où des événements opaques se déroulent en Corée du Nord. Jang Song Taek, oncle et mento du jeune leader Kim Jong-Un vient d'être condamné et exécuté pour haute trahison. Selon Christof Lehmann de NSBC, alors que Kim Jong Un prépare avec des conseillers allemands une mise à niveau de l'économie de la Corée du Nord pour permettre sa réunification, Jang Song Taek aurait peut-être trahi des intérêts nationaux nord-coréens dans le cadre de ses attributions dans sa mission de gestion de l'ouverture économique.

 

F. Delorca

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 08:15

b52.jpgLes États-Unis par la voix du vice-président Joe Biden en voyage en Asie ont appelé lundi la Chine à abandonner sa zone d'identification de défense aérienne nouvellement déclarée près de l'archipel des îles Senkaku-Diaoyu (en litige entre Pékin et Tokyo), avertissant que Pékin risquerait une confrontation potentiellement dangereuse avec le Japon et ses alliés (The Guardian). Deux bombardiers américains B52 ont survolé cette zone sans en informer la Chine ce weekend, défiant ouvertement Pékin qui a envoyé des avions militaires pour les surveiller, mais heureusement sans qu'il n'y ait eu d'incident de tir à déplorer.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 17:11

flag-china.pngLa presse chinoise a accordé une large couverture à la présence de son premier-ministre Li Keqiang à la réunion de l'Association des pays de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et à ses visites officielles au Brunei, en Thaïlande et au Vietnam. Le voyage tendait notamment à neutraliser certains aspects de la réconciliation amércicano-vietnamienne et de contrer le nouvel investissement américain en Extrême Orient où 60 % des forces navales de Washington devraient être prochainement concentrés.

 

destr

La semaine dernière le secrétaire d'Etat John Kerry et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel Etats-Unis rencontraient leurs homologues japonais où la propagande nationaliste a le vent en poupe. John Pilger rappelle qu'un système anti-missile balistique tourné contre la Chine est basé à Kyoto, des appareils à décollage vertical sont déployés au Japon, la Corée du Sud conte Pyongyang et le Japon autour du conflit des îles Shenkaku/Diaoyu ont acheté des drones américains 4 RQ Global Hawk rendant ainsi possible une guerre des drones dans la région, et Guam accueille le plus grand déploiement de soldats américains en Asie depuis la guerre du Vietnam (9 000 marines). A ces menaces s'ajoute à l'Ouest l'agitation au Xinjiang (le Xinjiang Daily faisait état de condamnation fin aout de militants liés au Mouvement islamique du Turkestan oriental  - East Turkistan Islamic Movement et au Mouvement islamique d'Ouzbékistan - Islamic Movement of Uzbekistan liés au pakistan et à l'Arabie Saoudite).

 

La politique d'encerclement dela Chine encourage son conservatisme politique. Il y a quinze jours, le Quotidien du Peuple, organe du PC chinois, dans un article intitulé "La Chine n'établira pas de « concessions politiques » en ligne" (vieux souvenir de l'époque coloniale des "concessions)  justifiait en ces termes le refus du gouvernement chinois de lever la censure d'Etat sur Internet dans la zone franche de Shanghaï : "Examinons avec calme et objectivité les critiques de certains envers le pare-feu Internet, ce « péché originel ». Il n'est pas difficile de voir que cet outil a au moins, en Chine et dans certains autres pays, grandement amélioré la justice de la communauté internationale. Les conflits sanglants qui ont balayé le monde arabe avec la « Révolution du jasmin » ont coûté la vie à plus d'une centaine de milliers de personnes et fait plus d'un million de déplacés lors de la guerre civile en Syrie, la puissance létale de la guerre de l'information en réseau a déjà fait preuve de son exhaustivité, et après l'affaire « Prism », ceux qui prétendent encore que la Toile est un espace de « liberté », qu'elle ne subit pas le contrôle hégémonique d'Etats occidentaux, que ce n'est pas une véritable arme de siège suffisante pour détruire un pays qui se trouve là entre les mains hégémoniques des Etats-Unis, sont vraiment naïfs. On peut dire que les pays qui espèrent, malgré le poids de la pression d'un pays puissant possédant la technologie de l'Internet, pouvoir maintenir leurs capacités d'auto-défense et leur souveraineté sont nombreux. Mais si tous les pays n'ont ce genre de capacités, fort heureusement, la Chine compte parmi les quelques nations qui ont cette force. 1,3 milliard de Chinois continuent à jouir d'une vie paisible, à l'opposé de l'époque de l'effondrement de l'Union soviétique ou du sort des peuples libyen et syrien, et les capacités de contrôle de l'Internet n'y sont pas pour rien. (...) On pourrait aussi bien comparer c'est outil qu'est l'Internet avec les marchés financiers internationaux. Tous les deux ont un énorme potentiel d'impact positif, mais aussi un potentiel de destruction dévastateur sur la société humaine et son ordre. (...) Ceux qui ont connu la crise financière asiatique dévastatrice de 1997-1998 peuvent le dire : ils ont été témoins, ils ont vu la Malaisie et Hong Kong s'écarter de la « libéralisation des comptes de capital » et mettre en œuvre avec résolution un contrôle des capitaux et une intervention sur les marchés, et donc être épargnés, à l'inverse de nombreux autres pays d'Asie de l'Est dont l'économie a connu un recul catastrophique... ils ont senti passer le vent du boulet. Tout comme il est impossible de continuer à considérer la « libéralisation des capitaux », comme une terre sacrée inviolable, pas plus le pare-feu sur Internet ne saurait être un quelconque péché, on ne peut que le considérer que comme un outil nécessaire. Le Gouvernement d'un grand pays ne peut pas systématiquement capituler devant la soi-disant « opinion publique en réseau », faute de quoi ce pays serait par trop indécis, trop fragile. Sans un environnement juridique et politique stable et prévisible, il est aussi évident que ce serait invivable, sans parler du fait que, partout dans le monde, il est notoire que l'opinion publique en réseau d'aujourd'hui peut jouir de droits de façon excessive sans en assumer les responsabilités."

 

F. Delorca

 

 

 

 

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 13:52

Le 8 avril dernier Noam Chomsky donnait son sentiment sur la Corée du Nord (République populaire démocratique de Corée - RPDC), en rappelant l'impact  psychologique sur ce pays des manoeuvres militaires américaines à ses frontières et dans son espace aérien, le linguiste rappelant notamment que les Etats-Unis sont un pays qui continue de glorifier sa guerre des années 50, guerre à l'occasion de laquelle ils ont commis des crimes de guerre atroces, comme le bombardement des barrages détruisant 75 % des récoltes, alors que le pays avait été déjà très largement détruit.

 

Il récapitulait aussi la chronologie des pressions occidentales et des promesses non tenues.

 

missile.jpg

En 1993, la Corée du Nord était sur ​​le point de conclure un accord avec Israël pour mettre fin à l'exportation de missiles au Moyen-Orient échange de sa reconnaissance diplomatique. Les États-Unis ont fait pression sur Israël pour rejeter cette offre. La riposte de la Corée du Nord fut de procéder à son premier essai de missile à moyenne portée.

 

Un "accord-cadre" américano-nord-coréen fut signé sous Bill Clinton, qui apaisa les tensions, prévoyant la construction d'un réacteur à eau légère par les Etats-Uni et le Japon (la pénurie d'électricité bloque le développement industriel du pays).Cela a finalement conduit à un échange de visites en 2000 entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, où alors secrétaire d'État américaine Madeleine Albright est allé à Pyongyang et le vice-maréchal Jo Myong-rokd e Corée du Nord s'est rendu à Washington. A ce stade, les Etats-Unis et la Corée du Nord étaient sur le point de la reconnaissance diplomatique officielle et le Nord acceptant de mettre fin à son programme d'essais de missiles. La Corée du Nord n'avait plus qu'une ou deux bombes au plutonium.

 

En 2002 Bush enflammé par le programme néo-conservateur de "regime change" à travers le monde (en Irak notamment), classait la Corée du Nord dans l' "axe du mal".Accusée par les États-Unis de poursuivre un programme clandestin d'enrichissement de l'uranium, la Corée du Nord a décidé d'expulser les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique en décembre 2002 et de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire en janvier 2003. En effet, la Corée du Nord niait la conduite d'un tel programme d'enrichissement d'uranium, tout en reconnaissant mener un programme d'enrichissement à base de plutonium dans la ville de Yongbyon.

 

La crise ouverte en 2002 sur le nucléaire nord-coréen a entraîné plusieurs cycles de négociations à six parties (Corée du Nord, Corée du Sud, États-Unis, République populaire de Chine, Japon, Russie).

À l'issue du dernier cycle de négociations à six lors de la conférence de Pékin, à la fin de l'été 2005, la Corée du Nord a accepté de renoncer à l'arme atomique le 19 septembre 2005 sous réserve, d'une part, que la communauté internationale autorise son programme de nucléaire civil afin de réduire sa dépendance énergétique, et d'autre part qu'elle dispose de garanties de sécurité pour prévenir une attaque américaine à son encontre.

 

En 2005 Pyongyang signait avec Washington un accord par laquelle elle s'engageait à abandonner "toutes les armes nucléaires et tous les programmes d'armement existants "et de permettre des inspections internationales, en échange de l'aide internationale et d'un engagement de non-agression des États-Unis, ainsi que des accords conclus par les deux parties pour «respecter la souveraineté de chacun, vivre en paix ensemble et prendre des mesures pour normaliser les relations. 

 

L'administration Bush dynamita immédiatement l'accord, en supprimant le consortium international mis en place pour fournir l'eau légère promis réacteur, réitérant son attitude menaçante et faisant pression sur les banques pour qu'elles gelent les comptes en devuse de la Corée du Nord , y compris le produit du commerce extérieur.

 

En réplique à ces menaces, en 2006, la Corée du Nord faisait exploser sa première bombe de faible puissance nucléaire. Cela à l'époque a conduit à un certain scepticisme, certains ayant cru l'explosion a été truqué avec une très grande quantité de TNT.

 

Après l'essai nucléaire du 9 octobre 2006, une nouvelle session de pourparlers à six parties s'est tenue à Pékin du 8 au 13 février 2007, qui aboutit notamment à la fermeture du site nord-coérend e Yongbon.

 

 En juin 2008,  lorsque la Corée du Nord remit à la Chine une déclaration écrite de son programme de plutonium, comme il était tenu de le faire dans le cadre de la déclaration  du 3 Octobre 2007 (qui impliquait le retrait de la Corée du Nord des pays soutenant le terrorisme) l'administration Bush a mis en cause la sincérité de ces déclarations et ajouté de nouvelles conditions à la radiation de la Pyongyang de la liste noire.

 

Malgré des concessions du régime de Kim Kong Il sur les prélèvements d'échantillons sur les sites sensibles, la ligne dure du premier ministre Taro Aso poussa Bush à exiger un protocole de vérification plus intrusif, ce que Bush accepta le 11 décembre 2008. En réplique début de Février 2009, Pyongyang lançait le Taepodong-2 sous couvert de mettre un satellite en orbite.

 

Selon Leon Segal, l'administration Obama a repris à son compte le discours offensif de Bush dès le début 2009. (voir aussi nos informations de l'époque ici)Le 5 avril 2009, la Corée du Nord procédait au tir de la fusée Kwangmyŏngsŏng-2 condamné par le conseil de sécurité de l'ONU. Deux ans plus tard la Corée du Nord procédait à un essai sousterrain.Le 21 novembre 2010  Pyongyang annonçait la mise en service d'une usine d'enrichissement de Yongyon.

 

Le nouvel essai de missile de février 2012 fut plus complexe à comprendre car Washington semblait avoir assoupli sa position. Mais pendant l'année 2011 les États-Unis n'avaient cessé de souligner qu'ils augmenteraient leur participation militaire et leur engagement en Asie, et les tensions avec la Corée du Sud (de plus en plus militarisée, et menaçant d'envahir le Nord) s'étaient multipliées. Cet essai a donné lieu à des sanctions des Etats-Unis. Comme le soulignait il y a peu l'essayiste Stasfield Smith, depuis la Seconde Guerre mondiale, il y a eu 9000 les lancements de missiles. 4 étaient par la RPDC. Il ya eu des essais de bombes atomiques en 2000. 3 étaient en RPDC. Aucun pays n'a été sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU à cet effet. Aucun pays sauf la RPDC.


Cela a convaincu la Corée du Nord de la nécessité de développer son autodéfense. le 12 Février 2013, la RPDC a procédé à un nouvel essaiauquel a répondu le 7 Mars 2013, le Conseil de sécurité des Nations Unies en imposant de nouvelles sanctions économiques contre la Corée du Nord. Piqué au vif Kim Jong Un a menacé d'une grève nucléaire «préventive» contre les Etats-Unis. Le lendemain, il coupa sa "hot lin"e avec la Corée du Sud et annula son pacte de non-agression avec la Corée du Sud.

Alarmée par le comportement de la Corée du Nord, l'administration Obama décida de voir à quel point un bombardier furtif B-2 nucléaire pourrait survoler la RPDC sans y atterrir, et larguer des munitiosn au large des côtes. L'avion a volé sans arrêt des États-Unis à la péninsule coréenne , dans le but selon le général Martin Dempsey E. d' "assurer nos alliés sur qu'ils peuvent compter sur nous pour être préparé et pour les aider à prévenir les conflits" tandis que la Corée du Sud déclarait que si la Corée du Nord "provoque la Corée du Sud. . . . le Sud peut répondre avec une frappe militaire sur [entre autres] statues du fondateur de la nation du Nord, Kim Il-sung et de son fils Kim Jong-il.

 

La manoeuvre militaire américaine contre la Corée du Nord ne fut suivi d'aucun effet puisque les Nord-Coréens ont annoncé qu'ils poursuivraient leurs essais. Les Etats-Unis maquillèrent leur défaite par un déplacement de John Kerry à Pékin censé démontrer que la collaboration avec la Chine avait empêché l'invasion du Sud (qui n'a jamais été à l'ordre du jour) le 18 avril. Dans le New York Times le 12 avril un universitaire avait appelé à bombarder les rampes de lancement de missiles en RPDC. Dans la même logique guerrière l'ancien directeur de la CIA R . James Woolsey a déclaré mardi dernier que les Etats-Unis courent le risque d'une cyber-attaque dévastatrice provoquée par la Corée du Nord, qui, à l'aide d'unutiliser rayonnement électromagnétique, pourrait éliminer 70% du réseau électrique américain et paralyser les défenses américaines (une hypothèse qui repose toujours sur la supposition gratuite selon laquelle Pyongyang aurait les moyens d'une attaque nucléaire).

 

Pour contrecarrer cette logique belliciste, diverses initiatives pacifistessont à l'oeuvre.

 

1) Aux Etats-Unis le 8 mai l'Université de Californie organisait une conférence intitulée "Mettre fin à la guerre de Corée"


2) En Chine 4th media lance une pétiton mondiale pur l'instauration d'une traité de paix entre les deux Corées et le désarmement dans la région. Voir ici.

 

3) En France le 2 mai dernier, à l'assemblée nationale le député communiste Jean-Jacques Candelier (Gauche démocrate et républicaine, 16ème circonscription du Nord) a déposé une proposition de résolution en faveur d'un traité de paix en Corée. La précédente proposition de résolution sur le même sujet, déposée le 13 octobre 2010 par le député Candelier, n'avait pas été adoptée au cours de la treizième législature (2007-2012).

 

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 12:47

"Last Thursday President Obama and his spokespeople sort to calm down the situation through winding back the military exercises with South Korea to lower tensions. Then came Secretary of State John Kerry’s trip to the region on Friday. The United States cannot really afford military action against Korea, it’s not in their interest. North Korea is a “good enemy” to have, and can be “managed” through upping and downing tensions on the peninsula. Korea is a good excuse to place military hardware close to China in the East Asian region.

A collapsing North would be a disaster for the US, which would result either in a united Korea where there would no longer be any excuse for a strong military presence, or there could be some conflict between China and the US to install some other form of order in the vacuum.

So (...) the Secretary Kerry’s trip to China was the result of a miscalculation by the administration in heightening the tensions on the Korean Peninsula where any further escalation could lead to irrational responses in defense. From a North perspective an attack could be seen as the best defense in these tensions.

In realizing this miscalculation John Kerry had to visit China to seek some form of “face saving” measure where the US could unilaterally de-escalate the rhetoric and action without being seen to back down."  (Murray Hunter)

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 23:17

missile.jpgAn accurate reading of the events leading up to the present situation shows that North Korea is responding to US military escalation, and in particular to US refusal to negotiate. This includes a peace treaty to end the Korean War, any steps towards reunifying Korea, the end to the US occupation of South Korea and ending the annual month-long US-South Korean war maneuvers. Even today, it includes US refusal to talk in order to lower the tensions.

North Korea was hit with US/UN Security Council sanctions for a missile launch last year. South Korea sent off a missile this year; were there any sanctions? (Counterpunch)

 

It started on February 12, 2013, when North Korea conducted a successful nuclear test that greatly annoyed the United States, South Korea and others.  In response to the test, on March 7, 2013, the United Nations Security Council imposed new economic sanctions against North Korea which made Mr. Kim angry.  Accordingly North Korea threatened a “pre-emptive” nuclear strike against the United States.  The next day it cut off its hot line with South Korea and voided its non-aggression pact with South Korea.  (For a complete timeline during March see The Telegraph’s comprehensive timeline published March 30, 2013.)

Alarmed by North Korea’s unpleasant behavior, on March 19th the administration (quite unnecessarily some would say) decided to see how far a nuclear B-2 stealth bomber could fly without landing.  The plane flew non-stop from the United States to the Korean Peninsula and back, dropping inert munitions on a range off South Korea’s coast.  Some thought the administration could have used a calculator to see how far the planes could fly without actually doing it. Of course that would not have had the desired effect described by Gen. Martin E. Dempsey who said:  “Those exercises are mostly to assure our allies that they can count on us to be prepared and to help them deter conflict.”  Although actions speak louder than words it is unclear that these actions did more than words could have done.

 

What is clear is that the flight really upset Mr. Kim.  To make matters worse and add insult to injury, on March 25th South Korea said that if North Korea “provokes South Korea . . . . the South may respond with a military strike on [among other things] statues of the North’s nation founder, Kim Il-sung and his son Kim Jong-il.”  That plus the mock bombing raid was too much for Mr. Kim (Counterpunch).

 

 

 

 

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